Hôpital de Luxeuil-les-Bains

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Hôpital de
Luxeuil-les-Bains
Image illustrative de l’article Hôpital de Luxeuil-les-Bains
Image illustrative de l’article Hôpital de Luxeuil-les-Bains
Façade principale en 2023.
Présentation
Coordonnées 47° 49′ 19″ nord, 6° 22′ 47″ est
Pays France
Ville Luxeuil-les-Bains
Adresse 12, Rue Grammont
Fondation 1882
Site web www.gh70.fr
Organisation
Type Hôpital de proximité
Affiliation Groupe hospitalier de la Haute-Saône
Services
Service d’urgences de jours
Nombre de lits 147 lits et places
Spécialité(s) Médecine - Rééducation
(Voir situation sur carte : France)
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Géolocalisation sur la carte : Haute-Saône
(Voir situation sur carte : Haute-Saône)

L'hôpital de Luxeuil-les-Bains (anciennement dit hôpital Grammont) est un établissement de santé de proximité, regroupant des services médecine polyvalente, de gériatrie et de soin de suite. Un un EHPAD est ajouté en 1970.

Il est implanté à Luxeuil-les-Bains en Haute-Saône et fondé par Ferdinand de Grammont. Le bâtiment originel surnommé le « château » est construit dans un style néo-Louis XIII, il ouvre en 1882. L'hôpital connaît des extensions en 1934, 1957 et 2007. En 2002, l'établissement intègre le groupe hospitalier de la Haute-Saône dont le site principal est implanté à Vesoul.

Localisation[modifier | modifier le code]

L'hôpital est situé à proximité des thermes, au nord du centre-ville de la commune de Luxeuil-les-Bains, dans le département français de la Haute-Saône et la région Bourgogne-Franche-Comté.

Histoire[modifier | modifier le code]

Anciens hospices[modifier | modifier le code]

Plusieurs hospices existent à Luxeuil-les-Bains avant la Révolution française, notamment celui fondé par l'abbé Guillaume de Busseuil en 1409 qui serait situé à l'extérieur des remparts[1].

Hôpital Grammont[modifier | modifier le code]

Plusieurs projets de création d'un nouvel hospice existent entre 1831 et 1846. Ferdinand de Grammont, homme politique né au château de Villersexel, achète une maison à Luxeuil-les-Bains, il acquiert un terrain supplémentaire, situé plus au nord, afin d'y créer un hôpital. En 1867, les fondations du bâtiment sont bénies par le cardinal Césaire Mathieu, archevêque de Besançon[1].

Napoléon III visite le chantier en 1868, pour apporter son soutien à Ferdinand de Grammont en vue des élections législatives françaises de 1869[2].

Les plans sont réalisés par l'architecte Félix-Hercule Grandmougin dans un style néo-Louis XIII et les travaux sont réalisés par l'entrepreneur Renaud. Les fondations sont achevées en 1870, le gros-œuvre en 1873. Ferdinand de Grammont qui a dépensé 300 000 francs offre l'hôpital inachevé à la ville de Luxeuil-les-Bains. Celle-ci s'engage en 1876 à confier la gestion de l'hôpital aux sœurs hospitalières de Besançon et à recevoir tous les malades indigents du canton[1],[3].

Édifié en pierres ponctuellement ornées de briques, le bâtiment possède une toiture couverte d'ardoise. La façade principale et composée de trois avant-corps reliés par des galeries dont les ouvertures formes des arcades[1]. En 1877, sa capacité de 100 lits est jugée excessive par rapport à la population. Un projet prévoit alors la création d'un service dédié aux militaires souffrant d'anémie par le Docteur Champouillon, médecin militaire mais aussi d'accueillir en pension des baigneurs fréquentant l'établissement thermal de Luxeuil-les-Bains, notamment ceux souffrant de « cachexie coloniale »[4]. L'hôpital ouvre finalement ses portes en 1882, une fois les travaux définitivement achevés[1].

En 1896, les soins sont assurés par les Petites Sœurs Servantes des pauvres. Les malades indigents de la commune sont hébergés gratuitement, les autres doivent payer 2 francs par jour. La capacité d'accueille est alors de 30 lits[5].

Lors de la Première Guerre mondiale, les soldats blessés dans les Vosges nécessitant une opération chirurgicale importante sont envoyés à l'hôpital de Luxeuil qui équipé de salles adaptées, que ne possède pas l'hôpital du Val-d'Ajol où la majorité des blessés sont envoyés[6].

Avec le soutient d'André Maroselli, un pavillon est ajouté à l'arrière du « château » en 1934 et l'hôpital connait une importante modernisation avec des salles de consultation et des salles d'opération dotées de matériel « les plus perfectionnés ». Il dispose alors d'une maternité et de chambres individuelles[7],[8].

Une longue aile type hôpital-bloc est construite en béton, en 1957, de nouveau à l'arrière[8]. En 1960, la modernisation de l'ancien « château » conduit à la suppression des deux grandes salles communes désormais subdivisés en plusieurs pièces. Une maison de retraite est construite en 1970 au fond du parc, devenu établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD)[1].

Carte de l'hôpital de Luxeuil-les-Bains avec les aménagements successifs.

En 2002, l'hôpital de Luxeuil-les-Bains intègre le Groupe hospitalier de la Haute-Saône avec celui de Lure et l'hôpital Paul-Morel de Vesoul, qui devient le site principal. Les services sont répartis entre les trois sites, Lure et Luxeuil sont maintenus comme des hôpitaux de proximité (essentiellement destinés aux soins de suite, à la rééducation et aux longs séjours), tandis que Vesoul conserve le site principal avec de la chirurgie et de nombreuses spécialités. Le nouveau centre hospitalier de Vesoul ouvre en 2009 pour mieux accueillir les patients des trois secteurs[9].

L'hôpital de Luxeuil est modernisé et agrandi en 2007 pour mieux accueillir les urgences et un service d'imagerie médicale[8].

Spécialités[modifier | modifier le code]

L'hôpital de Luxeuil-les-Bains possède un service de médecine polyvalente et un service de soins de suite et de réadaptation à orientation post-oncologie[10]. En 2023, il est décidé d'ouvrir un hôpital de jour et un service de gériatrie[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Fabien Dufoulon, « Hôpital Grammont - Dossier IA70001209 », sur patrimoine.bourgognefranchecomte.fr, (consulté le ).
  2. Octave de Parisis, « Ce qui se passe », L'Ère nouvelle, no 34,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  3. Adolphe Joanne, Itinéraire général de la France : Les Vosges, Hachette, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 39.
  4. Monsieur L'heritier, Recueil des travaux du Comité Consultatif d'Hygiène Publique de France et des actes officiels de l'Administration Sanitaire, vol. 6, Imprimerie adminitrative, librairie J. B. Baillères & Fils, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 466.
  5. La France charitable et prévoyante : tableaux des œuvres et institutions de la Haute-Saône, E. Plon, Nourrit, (présentation en ligne, lire en ligne), chap. 68, p. 7.
  6. Paul Remy, Le 3e bataillon de la Mobile des Vosges : La Guerre au jour le jour 1870-1871 / 1914-1915, Épinal, Impr. vosgienne, (présentation en ligne, lire en ligne), p. 102.
  7. Herbert Videlly, « Ce qu'à fait à Luxeuil, le sénateur André Maroselli », L'Ère nouvelle, no 7463,‎ , p. 3 (présentation en ligne, lire en ligne).
  8. a b et c Source interne de l'hôpital.
  9. Monique Clémens, « Le chantier du nouvel hôpital de Vesoul sera lancé début juin », sur Les Échos, (consulté le ).
  10. Annuaire des services et Annuaire des services 2 sur le site du GH70, consulté le 28 décembre 2023.
  11. Patricia Louis, « Ouverture prochaine d’un hôpital de jour sur le site de Luxeuil », sur L'Est républicain, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]